2000-2010 // 10 ans de jeux vidéo en 3 jeux… on essaie ?

Une petite voix m’a soufflé derrière l’oreille de faire une mini-rétrospective de jeux qui ont marqués la décennie que l’ont vient de quitter. Quelle bonne idée me dis-je sans prendre conscience que baaah 10 ans c’est foutrement long et qu’il y en a eu des jeux !

J’ai donc cogité et je me suis dit que j’exclurai certains jeux de 2010 et les séries de jeux qui ont eu une suite en 2010. Assassin’s Creed, Bioshock, Red Dead Redemption, Halo… J’en ai déjà  longuement parlé et puis bon une décennie ne se limite pas à  2010 qui a eu sa pelleté de jeux intéressants.

Puis je me suis réjouis, je me disais « Cool, je vais pouvoir parler de The Legend of Zelda Ocarina of Time !« … Mince, raté, c’est 1998… Bon, Unreal alors ??? Raaah merde alors, c’est la même année.
En continuant à  remuer ce qui me sert de cerveau je ressors pleins de jeux de début 2000, notamment American McGee’s Alice (2001), Perfect Dark (2000)…
Enfin bref… j’ai finalement trouvé 3 jeux qui ont eu leur importance ces dix dernières années à  mon sens et chronologiquement les vainqueurs sont :

2000 – The Legend of Zelda Majora’s Mask (et bim j’en ai placé un !!)

Ce premier jeu est surtout un prétexte pour parler de la série. Pourquoi The Legend of Zelda ? Parce que par cette série, Nintendo a posé et démocratisé des bases d’un action-RPG. Je ne dis pas que c’est le premier, mais depuis le premier opus, la qualité, la profondeur et l’engouement suscité sont présents. A chaque épisode le public est là . Ocarina Of Time sur N64 a déchaîné les passions et sa suite, Majora’s Mask, plus sombre, plus oppressante par cette échéance imposée par la Lune qui nous poursuit tout le long de la quête emmène la série dans le XXIème siècle.

Ces 10 dernières années ont aussi été sous le signe du changement pour la série. Wind waker et son style cell shadé n’aura pas plu à  tout le monde… Il ne m’a pas plu… Entre le style pokemon et les loooongs parcours en bateau… j’ai pas accroché. Pourtant il est un jeu bien réglé (à  part les phases de bateau) et toujours aussi profond. Les épisodes Game Boy Advance, s’ils étaient de qualité, ne renouvelaient pas vraiment la série. Il aura fallu attendre Twilight Princess pour rallier des fans des épisodes N64 déçus par Wind Waker et les épisodes DS pour connaître de la nouveauté dans le gameplay et des aventures moins standardisées que sur GBA.

Notons aussi que notre héros deviens droitier quand il est sur Wii. Il aura aussi permis de mettre en avant le Wii Zapper dans Link’s Crossbow Training, notez bien que ce jeu anecdotique ne porte pas la mention « The Legend of Zelda« , preuve qu’il n’est pas tout à  fait assumé dans la saga ??

The Legend of Zelda est donc une série qui a su passer une nouvelle décennie sans décevoir et la voilà  repartie pour une nouvelle avec l’épisode Skyward Sword disponible cette année sur Wii et une ré-édition de Ocarina Of Time pour la 3DS.

2006 – Wii Sports

Alors oui, ça peut paraître étonnant que cela rentre dans ma sélection. Pourquoi ? Parce que grâce à  Wii Sports, Nintendo nous pousse à  jouer différemment. Les party-games ne sont pas neufs, mais encore fallait-il ne pas être paralysé face à  une manette pleine de boutons. Avec la Wii et sa manette simple en apparence, elle n’effraie pas la famille. Encore pire mieux, il faut bouger son cul devant la télé !
Wii Sports est encore une fois un prétexte pour parler de ces changements. Désormais, on joue plus facilement en famille, entre amis, avec des mini jeux simple d’accès et les scéances de jeux deviennent de vrais moments de partage. Oui oui, on partage plus facilement quand on se moque de ceux qui jouent plutôt qu’à  attendre que la manette tourne pour matraquer quelques boutons.

Nintendo n’est pas le premier à  nous faire bouger devant l’écran. Les jeux de danse sur tapis, comme la série Dance Dance Revolution ou l’eyetoy par exemple. Mais le premier n’était pas forcément facile d’accés et mal distribué alors que le second n’aura été qu’un feu de paille, le périphérique n’ayant pas eu beaucoup de jeux à  se mettre sous la dent.

L’avantage de la Wiimote, c’est qu’elle est la manette, et pas un périphérique de plus, les développeurs travaillent donc forcément avec (et pour elle) et utilisent le sytème avec plus ou moins d’imagination, toujours est-il que le fait qu’il n’y ait pas un périphérique gadget de plus a fortement aidé à  nous faire lever notre popotin. Et la Wii n’est qu’un début mais j’en reparlerai dans un autre sujet.

2010 – Heavy Rain

Heavy Rain aura fait couler beaucoup d’encre. Est-ce un jeu ? Une cinématique géante ? Je ne rentrerai pas dans ce débat. Heavy Rain est en tout cas une expérience à  vivre. David Cage, le créateur du jeu, a pris le risque de sortir du moule avec un titre entre le jeu, la série télé et la cinématique intéractive.
De plus, son scénario présente de nombreux axes à  emprunter. Personne n’aura la même histoire et il en devient même intéressant de s’y replonger en changeant ses choix.

Il est certain qu’il faut un minimum d’investissement personnel pour apprécier le titre. Si on s’attend à  un jeu classique, on peut être déçu. En approchant le titre avec un minimum d’empathie pas contre (je ne suis pas sûr d’avoir déjà  utilisé un mot aussi compliqué sur ce blog :lol: ) on est pris dans l’histoire, on savoure chaque instant et on ressent vraiment la tension et l’émotion qu’il dégage.

Heavy Rain emprunte beaucoup au cinéma. Les acteurs déjà , toutes les actions, les dialogues, les visages, les adéplacements ont été exécutés par des acteurs et retranscrits dans le jeu. Il en ressort un réalisme bluffant dans les animations, certes encore perfectibles. Ces méthodes d’acquisition sont plus souvent employées maintenant et même améliorées, L.A. Noire prévu pour cet année pousse même les détails plus loin pour les acquisitions.
Il emprunte aussi au 7ème art, la mise en scène. Tout le jeu se présente visuellement comme un film si bien qu’avec son gameplay différent, une personne extérieure pourra se laisser happer comme lorsqu’elle regarde un film.

Heavy Rain était donc un pari risqué. Certains n’ont pas aimé, d’autres ont adoré. Je fais parti de la seconde catégorie. Il présente des faiblesses, mais il est prenant et montre qu’on peut vraiment faire des jeux différents.

En conclusion

Je m’étais juré de ne pas parler de la saga Halo et je m’y suis tenu pourtant il y avais à  dire, surtout sur le fait qu’il a quand même été un titre décisif pour Microsoft et son entrée dans le monde des consoles (mince j’en ai parlé finalement).
Mirror’s Edge aurait aussi pu faire partie de la sélection, mais ses nombreuse faiblesses font qu’il n’aura pas eu de vrai impact. Il aura quand même inspiré BRINK prévu pour cette année.

Enfin, je pense que 2010 aura été une année importante pour le jeu vidéo. J’y consacrerai une note un peu plus tard.