L.A. Noire - 03

LA Noire . Accusé, levez-vous !

L.A. Noire - 01

Cole Phelps est un gagnant, un mec qui en veut et il rentre dans la police en ayant la ferme intention de réussir à gravir les échelons. Il commence comme simple agent et très vite il se retrouve face à sa première enquête. Faire équipe et avoir de l’intuition lui seront important.

Fort de son expérience dans les jeux ouverts et après nous avoir fait incarner un gangster (GTA) et un hors la loi sur le retour (Red Dead Redemption), Rockstar sort donc un jeu dans lequel on incarne un policier ambitieux dans les années 50 (bon un peu avant, on ne va pas chipoter).
On nous promet la pépite, le jeu qui tue tout. Alors ?

Je vais m’attaquer d’abord aux graphismes largement mis en avant par Rockstar, ils ont en effet utilisé un nouveau procédé de capture faciale et de restitution de ces captures. Bon je vais y revenir mais avant, j’aimerais cracher un peu sur le vendeur que j’ai eu en face de moi dans une grande franchise de magasins de jeux vidéo. Je ne les citerai pas, je préciserai juste que le nom a 4 lettres blanches sur un carré violet…

Bref, la version Xbox360 était annoncée sur 3 DVDS et un doute était émis sur la qualité visuelle du titre par rapport à la version PS3. Du coup, le jeu dans la main, je pose ma question au vendeur « Dites, il y a une différence entre les 2 versions ou pas ? »
Il me répond sûr de lui que non. Ok, cool, je repart donc avec ma version Xbox360. Le soir même, durant l’installation, je navigue un peu sur internet et me voilà devant un comparatif entre les deux versions… Bah c’est moins bien sur Xbox360, les ombres sont plus hasardeuses et moins nombreuses, les textures mettent plus de temps à se charger et le clipping est plus présent… C’est à peu prêt à ce moment que la moutarde me monte au nez…
Mais bordel, s’il ne sait pas le vendeur, il me le dit !… Merde, si je lui pose la question c’est que je me fous du support et que quoi qu’il arrive je lui aurait rempli sa caisse ! Gagné, je n’irai plus dans ce magasin qui se détériore depuis quelques temps !

Je vous ai soûlé avec mon histoire hein ? Nan ? Roooh vous êtes trop gentils ^^ Allé, je reprend.

L.A. Noire - 02 – Il aurait pu envoyer sa réclamation AVANT de tuer… –

Donc graphiquement vous aurez compris que la version Xbox360 est moins bonne que la PS3. Concrètement, les textures mettent du temps à se charger, quand on roule à toute berzingue dans les rues de Los Angeles des bâtiments et même des véhicules apparaissent un peu comme par magie. Bon, il n’y a pas mort d’homme, mais cela surprend alors que les titres précédents de Rockstar ne montraient pas autant de faiblesses.

En revanche ce qui est surprenant c’est effectivement le rendu des visages. Leur nouveau procédé impressionne et permet vraiment de donner plus d’intensité à une scène, le jeu des acteurs étant mieux rendu.
Pendant les interrogatoires par contre c’est très souvent surjoué. Si au début du jeu c’est pratique pour se faire la main, c’est déjà un peu plus dommage quand on arrive à la fin du titre.

Mais du coup, c’est à se demander si les supers visages ne prennent pas trop de ressources… Bah oui, le jeu nécessite plus d’espace pour une qualité visuelle globalement identique à un Red Dead Redemption ou un Assassin’s Creed par exemple, voire même en dessous. Quand on est en pleine scène pré-calculée et que les textures, pas toujours superbes, continuent à se charger (donc même pas l’excuse du « Je roule vite ») ça fait un peu mal au cul.

L.A. Noire - 03 – Tu vas la cracher ta Valda, pourquoi elle n’est pas chargée la texture ?
J’roulais vite m’sieur… dans le magasin… –

Le rythme du jeu est assez lent dans l’ensemble. On va d’un point à un autre en voiture. On ne risque pas de se faire avoir par la police et il n’y a pas de réelle interaction avec l’environnement. Bref, à part les 40 missions secondaires il ne se passe pas grand choses dans les rues de Los Angeles (avec vue sur Hollywoodland, haha).
On se retrouve donc à conduire lentement pour respecter le code de la route et s’arrêter à tous les croisements, parce que, comme dans la vraie vie, pas de bol on se tape tous les feux rouges, on peut aussi mettre la sirène et conduire comme un dératé (mais en coupant le son tellement elle est stridente) ou bien on laissera notre partenaire conduire, l’une des seules choses à laquelle il sert, raccourcissant le trajet en un temps de chargement pas trop long.

Lorsqu’on est à pied, ne vous attendez pas à vivre une petite vie à l’américaine, rares sont les bâtiments dans lesquelles on peut rentrer et les interactions sont inexistantes… ah si, on peut s’asseoir sur des bancs.

Non, le jeu trouve sa force dans son scénario et son gameplay pour l’histoire principale, pas pour ce qui gravite autour. C’est bien un jeu Rockstar pourtant nan ? Bon bref.

La narration est réussi et appuyée pas une mise en scène travaillée. En passant par l’ambiance, la musique et le jeu des personnages, tout est mis en oeuvre pour nous faire rentrer directement dans le jeu, dans le LA (prononcer elle-haiye à l’américaine ^^) des années 50.

L.A. Noire - 04 – Allé hop, on retourne au commissariat. –

Visuellement les meurtres sont mis en scène sans concession et lorsqu’on arrive sur la scène du crime il faudra rechercher les indices sur le cadavre (quand il s’agit d’un meurtre) mais autour de ce dernier pour récupérer le moindre indice qui sera utile pour la suite de l’enquête.
La recherche d’indices peut être assistée par une aide sonore. Ces derniers sont important, dans un premier temps ils permettent d’élargir le champ de recherche et de mener l’enquête plus en profondeur afin de trouver d’autres indices.
En parallèle la recherche d’informations se fera aussi par le biais d’interrogatoires et parfois de courses poursuites, de filatures et de séquences de tir/baston. Enfin l’enquête est très souvent conclue par un interrogatoire décisif permettant d’écrouer celui qu’on aura définit comme coupable (rassurez-vous, vous serez largement guidé par le scénario).

Lors d’un interrogatoire, il faut repérer à chaque réponse que nous donne le personnage s’il dit la vérité ou s’il ment. Si on possède l’indice lié à la question, on pourra affirmer qu’il ment pour lui mettre le nez dans sa merde, sinon on devra se contenter de douter afin d’essayer de grapiller quelques informations. Ces séquences sont bien souvent surjouées et quelques fois les réponses seront ambigües et vous ne saurez pas trop quoi répondre. Pas de panique, à part pour quelques interrogatoires ce ne sera pas un game over d’avoir peu de bonnes réponses, en contrepartie vous n’aurez probablement pas toutes les infos.

Peut-être l’aurez vous deviné en me lisant mais le jeu, de par sa construction, est assez répétitif. Cependant au début du jeu ce n’est pas génant, mais vers la moitié du jeu le rythme perd en intensité et devient plus molasson. Il faudra attendre la dernière partie pour que le scénario et le rythme reprennent un peu de saveur de de dynamisme pour finir sur un final sympathique.

L.A. Noire - 05 – Allé les mecs, c’est l’heure de la récré, révisez bien les cours de PV –

En conclusion
On nous promettait une pure bombe assaisonnée d’un exploit technologique. J’ai donc été un peu déçu dans le sens où j’ai eu l’impression que l’effort technologique, s’il est intéressant et qu’il apporte au jeu des acteurs, a desservi la qualité globale du titre en le tirant vers le bas.
Toujours est-il que le titre est réussi, nous plonge comme il faut dans l’ambiance, réserve son lot de surprise, malgré un passage mou mou vers le milieu.

 – Nan mais franchement les mecs, z’auriez pu attendre qu’elle soit habillée avant de péter… –