Metroid Other M . Metroid 3.5 en 2.5D

Samus Aran est une chasseuse de prime indépendante au passé mouvementé. Elle officie dans la saga Metroid depuis 1986 sur Nes. Chaque console de Nintendo a suivi les aventures de la miss à  part la Nintendo 64.
Elle affronte fréquemment les Pirates de l’Espace cherchant à  mettre la main sur les Metroid, des formes de vie primitives pouvant être utiles à  des fins diverses… Forcément entre de mauvaises mains, ça pue.
A la fin de Metroid 2 (Game Boy), Samus assiste à  l’éclosion d’un oeuf de Metroid, la larve, dernière de son espèce, reconnaîtra la demoiselle comme sa mère. Dans Metroid 3 (Super Metroid sur Super Nintendo) elle se fera enlever et quand Samus la retrouve, la larve se sacrifiera pour que « sa mère » ne soit pas vaincue par Mother Brain, alors chef des Pirates de l’Espace.

Metroid Other M prend place juste après cet épisode. La chronologie de la série n’étant pas linéaire, je préférais donc vous faire un petit résumé. Je recommande vivement de jouer aux épisodes précédents pour savourer au mieux le jeu dont je vais vous parler maintenant, ce ne sera cependant pas une nécessité absolue, une cinématique retraçant ce que je viens de vous raconter est présente pour vous mettre dans le bain. Pour info, pour ceux qui ne le saurais pas déjà , Super Metroid est mon épisode préféré de la saga qui compte pas loin d’une dizaine de titres.


Metroid Other M se rapproche justement des anciens titres. Fini la première personne de l’arc Prime, ouf, c’est sympa un temps mais je n’ai pas trouvé ça très adapté à  la série. C’était bien mais ça m’a déçu. Vieux jeu moi ? Peut être. Toujours est-il que ce nouvel épisode a un gameplay plus classique. Pour vulgariser, je dirais qu’il y a la croix pour bouger, un bouton pour sauter et un autre pour tirer. Mais Metroid c’est plus que ça, c’est un gameplay bien calé et une jouabilité au poil. Metroid Other M ne déçoit pas de ce côté là . C’est maniable, fluide et Samus répond au doigt et à  l’oeil (rien de sexiste là  dedans).

Il y a toutefois une nouveauté à  ce système à  l’ancienne. Lorque l’on pointe la Wiimote vers l’écran, la caméra passe dans le casque de Samus. Attention, on ne change pas pour un mode de jeu à  la Metroid Prime, on reste sur place. Utile donc pour observer son environnement sous un autre angle pour trouver des passages et pour tirer avec précision sur certains points faibles des ennemis. Il faudra cependant bien connaître la position à  adopter pour tomber au centre de l’écran sans douleur, sinon on perd un peu de temps à  se caler, mais c’est une question d’habitude, quand on joue peu à  la Wii (comme moi) il refaut un temps d’adaptation ^^ »

Visuellement le titre est très beau. Les textures sont variées et les effets de lumière/particules sont nombreux. Toutes ces festivités visuelles n’entachent pas la fluidité du titre. On notera toutefois quelques rares temps de chargement lorsque l’on passe une porte, mais ce sera quand on traversera un niveau vitesse grand V.

Changement un peu perturbant au début pour les habitués. Les monstres ne lâchent plus d’items (missiles, vie…) lorsqu’ils passent à  trépas. La réserve de missile se recharge en tenant la wiimote à  la verticale et en restant appuyé sur A. Idem pour la vie quand il ne nous en reste presque plus. Pas vraiment pratique pendant les boss mais bon… vu que la facilité a été revue à  la baisse, une fois quelques réserve d’énergie trouvée, cela ne sera plus vraiment un problème. Il faudra peut être s’y reprendre à  deux fois pour un boss, histoire de trouver son point faible, mourir et revenir le pourrir.

Les points de sauvegarde sont toujours et même plus présents et permettent de refaire le plein de missiles, d’énergie et de découvrir un morceau de carte.
Samus recommence avec un équipement de base, le reste étant désactivé sur ordre d’un personnage. Bon pourquoi pas hein. C’est mieux que d’être à  poil et de trouver son équipement un peu partout sur une station spatiale où l’on met les pieds pour la première fois.

Le scénario n’est pas super intense mais il est plus axé sur la personnalité de Samus et son passé. On l’entend d’ailleurs parler pour la première fois depuis les début de la saga. Elle paraît du coup un peu moins forte émotionnellement qu’on a pu l’imaginer durant toutes ces années de silence.
C’est en tout cas une belle suite à  Metroid 3 scénaristiquement parlant. A noter aussi, beaucoup de clins d’oeil entre certaines séquences et monstres qui ne seront pas inconnus des fans. Bah oui, ils continuent à  nous caresser dans le sens du poil.

Metroid c’est aussi un monde labyrinthique dans lequel on est amené à  faire de nombreux aller-retours pour trouver le passage qu’il faut prendre… mais pas là . Metroid Other M nous tient par la main d’un bout à  l’autre du titre. Encore pire, certaines portes sont tout simplement condamnées, nous obligeant à  continuer à  suivre la route qu’on nous a tracé sans possibilité de revenir pour chercher des items cachés.
Résultat, on finit le jeu en 10-12 heures, faussement rallongé par le fait qu’on revient une seconde fois dans la station pour chercher les items manquants et emprunter des passages désormais débloqués par notre puissance de feu retrouvée. Ca ne m’a pas empéché de partir à  la chasse du 100% mais le retour à  la station n’est pas très palpitant, le mode difficile étant débloqué seulement les 100% atteints… Il aurait été plus sympa de le proposer pour le retour à  la station…

Bref, même si le jeu est plus facile, plus dirigiste, j’étais quand même super content de retrouver une jouabilité à  l’ancienne. Metroid Other M m’a réconcilié avec la série alors que je commençais à  en être un peu déçu.
Vous remarquerez que je n’ai pas parlé de la plastique que la Team Ninja a trouvé bon de « gonfler » par endroit. Ce n’est pas désagréable à  l’oeil, mais comme l’aspect émotionnel… Je ne m’attendais pas à  ça.
Cependant, les petits nouveaux ont su faire un épisode très sympathique qui je pense, mettra d’accord les anciens joueurs de Metroid (2D) et les nouveaux (Prime).