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Vampyr . La masca-rame

Il n’y a pas si longtemps, je déclarais ma flamme au studio Dontnod. Je me suis plongé dans Vampyr, leur dernière grosse production et il est temps que je vous en parle.

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Vampyr, c’est un jeu d’action-aventure, avec une touche de RPG et un zeste d’enquête. Concrètement, vous aurez une petite gestion d’inventaire, avec des armes à faire évoluer, des potions à concevoir et un vaste arbre de compétences à développer pour aller taper du vilain pendant vos promenades nocturnes.

Les PNJ ne sont pas avares en dialogues. Ils vous donneront des indices sur le contexte, des quêtes annexes et la manière d’aborder les dialogues vous permettra de débloquer ou perdre des indices qui pourraient vous aider dans des quêtes annexes mais aussi gagner de l’expérience potentielle. En effet, chaque PNJ avec lequel on peut interagir est un sac à points d’expérience ambulant.

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À table !

Je vous rappelle que vous êtes un vampire et si vous gagnez de l’expérience de manière classique, en tuant des ennemis et en remplissant des quêtes, vous pourrez aussi aller vous abreuver directement à la nuque de vos interlocuteurs, ce sera d’ailleurs une source non négligeable de points d’XP donnant lieu à un choix moral ayant une influence direct sur le gameplay et évidemment sur la cinématique de fin, mais cela reste moins intéressant sur le moment.

En effet, se nourrir à la gorge des PNJ n’est pas sans conséquence. Certes vous deviendrez plus puissant, mais le niveau sanitaire du quartier va diminuer et ainsi le rendre plus hostile. Vous avez donc le choix : être puissant et se mouvoir dans une ville aux abois ou chouchouter les PNJ, les soigner si nécessaire (les bougres ont la fâcheuse tendance à tomber malades, ce qui fait tomber leur stock d’expérience) et ainsi redonner un peu d’espoir aux habitants du quartier mais en contrepartie les combats seront un challenge plus important. Personnellement, j’ai choisi d’épargner les citoyens et… j’en chie un peu… même beaucoup par moment.

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Fresque londonienne

Visuellement, le jeu a une très belle direction artistique. Les effets de brume, la lumière, l’ambiance sonore et le level design donnent une ambiance sale, oppressante et parfois malsaine. En revanche, je sens un gros souci d’optimisation. Je joue sur console, la première génération de Xbox One et j’ai noté quelques trucs… Les textures ne sont pas détaillées, baveuses et parfois mettent du temps à s’afficher. Bon, à la limite, à part le chargement de la texture, ça ne me dérange pas plus que ça, notamment grâce à l’ambiance du titre qui permet de s’autoriser des textures un peu moches. Pour le reste, j’y reviens plus tard.

L’ambiance est renforcée par une bande son soignée. Les musiques de Olivier Derivière, qui a déjà travaillé avec Dontnod sur Remember Me, savent se faire discrètes pour renforcer l’atmosphère, tout en sachant s’imposer avec des thèmes forts pour les moments importants. Le choix des cordes est judicieux, cela donne un côté tremblotant, grave et mélancolique qui colle parfaitement au titre.

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Concernant les combats, il faudra jongler entre son endurance, son sang et son stock de munitions et sérums. Il faudra aussi compter sur son arbre de compétences très fourni qu’il sera compliqué (ou impossible ?) de maîtriser complètement ainsi que sur un petit choix d’armes blanches et des armes à feu. Pour se débarrasser des ennemis, le choix est là. Attention cela dit avec les pouvoirs, on ne peut revenir en arrière. Je m’explique. Quand on décide d’épargner les citoyens et de faire une croix sur beaucoup de points d’expérience, il est normal de ne pas pouvoir compléter tout l’arbre de compétences, je ne suis même pas allé au bout d’une branche. Mais je pense que même en étant goinfre, il n’est pas possible de s’approprier complètement plusieurs branches et d’ainsi pouvoir varier ses approches au combat.

Imposer le joueur à faire des choix, c’est l’ADN du jeu, et c’est bien. Ce qui est frustrant, c’est qu’à moins de recommencer une nouvelle partie, on ne pourra pas savoir l’approche qu’on aurait pu avoir avec un autre pouvoir, mais bon, c’est le jeu. À noter, à chaque fois que le joueur fera évoluer son personnage, il se passera une journée durant laquelle ses actes auront eu des conséquences et des PNJ pourront tomber malades. Un quartier avec une situation juste correcte peut alors commencer à s’approcher d’une situation délicate si les soins n’ont pas été prodigués aux PNJ ou tout simplement si le joueur choisit de sacrifier des citoyens. Il faut donc réfléchir avant de faire progresser le personnage.

En gros, Vampyr a beaucoup pour plaire et me plaît beaucoup…

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Sortez les rames

MAIS ! Et là c’est un point sur lequel j’ai perdu patience, il y a des temps de chargement… tout le temps. C’est complètement aléatoire, mais des fois, toutes les trente secondes ou moins, ça charge… Pour rien, ce n’est pas à cause des PNJ ni des adversaires… juste un souci d’optimisation. Alors, j’ai fait un effort, j’ai pris mon mal en patience, j’ai attendu des patchs, mais rien n’y fait. Ça charge et ça chargera toujours. Du coup, j’ai souvent hésité à abandonner. De nombreuses fois j’arrêtais de jouer en me disant que je n’y reviendrai plus. Et puis… j’y retournais, pour gagner de l’expérience et faire évoluer ma compétence “Patience”. Aujourd’hui j’ai terminé le jeu et je ne regrette pas d’avoir fait l’effort de supporter ces temps de chargement qui devaient représenter 1/4 de mon temps de jeu, d’autant plus, qu’en jouant avec peu d’XP je mourrais fréquemment, j’avais donc le droit à un chargement de niveau loooong -_-

Et c’est dommage ! Parce que j’aime bien Vampyr.

L’existence de ces versions optimisées avec les pieds était une crainte que j’avais eu à l’époque de l’annonce des secondes versions des consoles. J’avais cette peur que les développeurs et éditeurs se focalisent sur les nouvelles puissances et délaissent les premières versions avec des jeux downgradé avec les pieds. Dontnod n’est pas un énorme studio et Vampyr n’est pas une production triple A, certes ce n’est pas une excuse, mais j’espère que c’est un cas isolé, une erreur de parcours. J’attends avec crainte les productions comme Shadow of the Tomb Raider et Red Dead Redemption 2. J’espère qu’ils seront bien finis et tourneront bien.

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Une histoire de choix

Mon avis définitif est compliqué à donner. J’ai beaucoup aimé le jeu, son ambiance, son histoire, ses choix, sa direction artistique. Pourtant, je ne peux pas vous le recommander sur Xbox One, sur ce support c’est un calvaire à jouer. Je crois que seule la première version de la console est touchée par ce problème de chargement.

En me lançant dans l’aventure, je pensais le faire une première fois en épargnant les citoyens et une seconde fois en étant la pire raclure possible afin de constater les différences que cela engendreraient… Autant vous dire que j’ai abandonné l’idée assez vite.

Donc voilà, j’aime Vampyr, mais je n’ai pas aimé jouer à une version mal optimisée. Je croise les doigts pour que Dontnod ne recommence pas sur Life is Strange 2 ou Twin Mirror :/

Captures d’écran réalisées par Taka, pensez à me prévenir et me créditer (pseudo & site) si vous désirez les utiliser :)

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