Remember Me . Don’t(nod) forget

Il me faisait de l’œil mais je repoussais toujours son achat, peut être par peur d’être déçu, je ne sais pas. Bref, je m’y suis enfin mis, il était temps, j’en profite pour vous en parler un peu :) Bon et puis je pousse un petit coup de gueule à la fin… oui encore un, ça va devenir une habitude de la maison on dirait

Remember Me (Xbox 360 – Playstation 3 – PC)

Ce jeu sent la France mes amis ! Issus du studio de développement DONTNOD, ils l’ont joué local quand ils ont crée l’univers de Remember Me qui se passe chez eux, à Paris. Bon la période est sensiblement différente, nous sommes en 2084 et nous sommes tous équipés d’un Sensen, un accessoire lumineux logé dans la nuque qui permet de faire joujou avec sa mémoire.

On incarne Nilin, une remixeuse de souvenirs de talent qui appartient à un mouvement erroriste (oui oui, sans le « t » devant) qui lutte contre la vilaine société qui dirige la ville, gère les Sensen et favorise le clivage social. Bon c’est quand même couillon, elle est amnésique au début du jeu.

Mélange entre action, plateforme et un concept de remix sympa, le jeu est assez linéaire mais nous montre avec talent un Néo-Paris qui fourmille de détails. La direction artistique du jeu est magnifique et m’a souvent mis sur le cul. On reconnaît le style parisien de certains bâtiments et l’architecture des nouveaux est très jolie. Les différents affichages en réalité augmentée contrastent avec les tags erroristes et c’est la même chose pour les différentes couches de Paris (une pour chaque classe sociale).

Si vous êtes fan d’artbooks, je vous conseille celui de Remember Me qui est magnifique… en anglais, mais magnifique. Petite ombre au tableau, la caméra n’est pas toujours coopérative et ne met pas toujours en valeur Nilin au cœur des ces tableaux urbains. C’est surtout pendant les combats où cette dernière ne se montrera pas à la hauteur, vraiment dommage sachant qu’il n’est pas possible de verrouiller la caméra sur un ennemi pour garder un contact visuel permanent sur la menace.

Ah ! Parlons des combats ! Ils se jouent à base de combos que l’ont pourra personnaliser. Ils ne sont pas bien compliqués à retenir, mais pour les sortir il faudra faire preuve de rythme… j’en chiais… mais vraiment hein, j’avais du mal à voir le bout du jeu puis, juste avant de baisser les bras, j’ai enfin compris une des mécaniques essentielles du jeu : les combos ne sont pas définitifs.

Et oui ! Alors qu’habituellement on nous sort « Tu apprendras ce combo petit scarabée, c’est tout ou rien ! » ici il y a un éditeur qui permet d’affecter un coup en particulier à chaque étape du combo : attaque, soin, récupération de spécial ou un lien qui prend l’attribut du coup précédent en l’amplifiant. Bref, en fonction des ennemis que j’affrontais, je personnalisais le premier combo à trois coups qui ne consiste qu’à spammer le bouton X. Oui allez-y, moquez-vous :P Pour le coup les combats duraient peut-être plus longtemps (plus le combo est long plus il fait mal donc le combat est raccourci) mais au moins j’ai vu la fin du jeu, surtout que j’ai trouvé l’histoire intéressante.

J’ai lu à droite et à gauche « ouiiii euh le moteur graphique est dépassééé euh… c’pas bien« …  Pardon je vais être grossier mais NON ! BORDEL DE PUTAIN DE NON ! Certes ce n’était peut être pas un moteur graphique de fifous mais merde ! La direction artistique est superbe, cohérente et à aucun moment le moteur graphique n’y rend pas hommage.

Même les lumières sont bien gérées. Bref, plutôt que galérer avec un nouveau moteur graphique de tarés, DONTNOD a su exploiter tout le potentiel d’un moteur, peut-être un peu âgé, pour rendre hommage à leur idées graphiques, bref c’est un super boulot ! Surtout que parmi ceux qui crachaient sur le moteur graphique, certains vont se toucher la nouille sur un jeu en 2D pixellisé… allez comprendre… « ouiiii mais euh c’est pas pareilleuh, t’peux pas comprendre« … Ta gueule !… « ouiiii mais euh » … Stop !

Pour finir en beauté, je dirais que Remember Me n’est pas sans défaut, loin de là. Mais c’est une belle surprise. À part la caméra par moments et les combats qui m’ont fait rager, j’ai beaucoup aimé ce jeu, son aspect, sa narration.