Dallas Buyers Club . Medic’s Season Pass

En ce moment les sorties cinéma sont nombreuses à me faire envie. Allé, on tire au sort et c’est Dallas Buyers Club qui l’emporte.

On est de retour dans les années 80 et le film revient sur des sujets tabous qui piquent toujours l’actualité aujourd’hui : le sida, l’homosexualité et le lobbying pharmaceutique.

Dallas Buyers Club se décompose en 3 actes principaux. Dans le premier l’accent est mis sur la découverte et la peur de la maladie mais aussi l’incompréhension, la peur et le rejet des homosexuels. Le second sera moins critique avec un personnage dans sa quête de guérison et c’est dans le troisième acte que sa lutte prendra toute son ampleur et attaquera le domaine pharmaceutique comme un vilain capitaliste qui pense à se remplir les poches avant de soigner les malades.

Ces trois actes se suivent naturellement, bien que les discours soient vraiment différents ils se chevauchent plus ou moins donnant un film bien rythmé. Cependant on sent les événements arriver, pas de grosse surprises scénaristiques mais une occasion pour les acteurs de nous offrir de belles performances.

Matthew McConaughey et Jared Leto (que je n’avais tout simplement pas reconnu…) se donnent physiquement et nous offrent des personnages fragiles et pourtant portés par une force qui se dégage à l’écran.

McConaughey joue le personnage le plus intéressant du film. Présenté d’abord comme un beau connard il sera amené à évoluer, à changer sa vision des choses et à encaisser le regard des autres. Il se livre au regard du spectateur et tente de lui ouvrir les yeux sur différentes visions des choses. Il prend parti, fait ses choix et mais au final ne nous présente que son point de vue.

Le personnage le plus neutre du film est incarné par Jennifer Garner, tiraillée entre son envie d’aider ses patients et son travail de médecin porté par les entreprises pharmaceutiques, elle sera amenée elle aussi à faire des choix. Si McConaughey montre des voies au public, Jennifer Garner incarne ce-dernier jusqu’au moment ou il faut prendre une décision.

Dallas Buyers Club est un film dur dans le fond, très bien joué, qui revient sur des thématiques intéressantes et toujours d’actualité mais qui prend trop parti du côté des malades. Il diabolise le secteur pharmaceutique et ne nous laisse pas assez de cartes pour nous faire notre propre opinion. Il s’agit d’un biopic, c’est pourquoi le discours du film est si tranché, il faut le savoir. Sans nous marteler non plus un discours de propagande, cela sert l’histoire, il exagère pour mieux marquer.