La vie rêvée de Walter Mitty . Sweet dreams are made of this

La vie rêvée de Walter Mitty présente un personnage qui vit comme un fantôme. Il n’a pas voyagé, n’a rien réalisé de spécial, il vit seul, personne ne le remarque et il travaille dans les archives photos d’un grand magazine, grotte dans laquelle il a son unique relation de travail avec l’ours qui l’épaule. Mais Walter Mitty est un rêveur et ses absences lui font vivre des moments forts pendant lesquels il peut séduire une collègue qui lui plaît (et donne aussi lieu à des scènes un peu folles).

Bon, la comédie romantique n’est pas mon style de film préféré, pourtant celui-ci me tentait avec un Sean Penn au look de baroudeur qui lui va bien et un Ben Stiller qui ne joue pas trop le clown. Il se trouve que The Secret Life of Walter Mitty réserve plus de surprises que prévu pour peu qu’on s’attarde un peu sur le fond.

Ce film est une bouffée de fraîcheur, une histoire qui colle parfaitement avec le contexte actuel : celui de la crise et de ceux qui la vivent. Notre rêveur travaille pour un gros magazine qui au passage au numérique va licencier en masse. La vie du personnage n’étant pas exceptionnelle à la base, il aurait été tentant de tourner la narration sur une descente dans la dépression avec une histoire d’amour cul-cul qui le sort de là mais non, MERCI PUTAIN, MAIS NON !

C’est une leçon de vie, le drame professionnel fait place à une quête personnelle, c’est le déclencheur d’une remise en question qui le pousse à aller plus loin, à foncer. Malgré le couperet qui l’attend, il se donne à fond dans ce qui lui reste de travail, retrouve de l’énergie pour aller plus loin et s’affirmer.

Le personnage ne devient pas pour autant un héros, il garde sa carapace, ses doutes, mais il rebondit, il essaie d’aller de l’avant et ça fait du bien. Allez le voir, profitez d’une très belle bande son (Ground control to major Tom ♪♫…), de très belles images et d’un discours positif, revigorant.

« Oui le travail est important, c’est moche quand on galère, quand on subit la crise et pourtant ce n’est pas une fatalité. Ça fait mal au cul, ça démotive c’est certain mais il n’y a pas que ça. Accrochez-vous au reste et trouvez le courage de vous lancer dans autre chose pour rebondir. »

Voilà en gros ce que veut dire ce film. Alors oui, c’est plus facile à dire qu’à faire mais c’est faisable. Je me suis plutôt senti concerné par le film, son discours, ça joue certainement sur mon opinion dessus.

Alors ça reste une comédie romantique avec des passages forcément nouilles, le monde du travail y est abordé de manière simpliste, stéréotypé et diabolisé (Bouh ! Je suis un vilain patron et je rachète alors je te fous à la porte, tiens dégage et pleure !) mais ce film vaut le coup, c’est une très bonne surprise en ce début d’année qui donne la patate et remonte le moral.

J’ai abordé cette critique de film différemment des autres, cette fois je jugeais intéressant de revenir un peu sur le fond plutôt que sur la forme, j’espère que ça vous aura plu (°ω°)