Lollipop Chainsaw . Sucer n’est pas jouer…

Elle s’appelle Juliet Starling, adore les sucettes, est une cheerleader physiquement intelligente du lycée San Romero (oui comme le réalisateur) et le jour de ses 18 ans va retrouver son petit ami qui a une surprise pour elle. Pas de chance, le lycée est attaqué par une horde de zombies.
La blondinette ne se laisse pas faire et sort une tronçonneuse de son sac. Normal quoi !

– Voir le trailer –

Mais elle arrive trop tard, son copain s’est déjà fait mordre… C’est après avoir décapité son aimé pour éviter qu’il ne soit complètement infecté, qu’elle lui avoue que tuer les zombies c’est son dada et c’est même une activité familiale. Au passage elle aura pratiqué un rituel afin que la tête puisse être autonome et survivre, bah oui, sinon elle n’aurait pas pu lui avouer son penchant pour la découpe de morts-vivants.

Derrière ce pitch un peu foufou, Lollipop Chainsaw est-il un bon jeu ? Oui et non…
Oui bah quoi ? Je vous incite à cliquer :P

Moment confession : Je ne suis pas du tout amateur du genre « Cassage de gueules » (Beat Them All) que je trouve répétitif, Onechanbara (pour faire dans le même genre) m’a vite ennuyé, mais le combo mini-jupe + Suda 51 + Yamaoka Akira + Zombies a gentillement titiller ma curiosité. Ouiiiii mini jupe, je sais ça fait pervers dit comme ça (je ne  vous dirai pas que le premier succés que j’ai obtenu c’est celui d’avoir regardé sous la jupe) mais avouez que c’est vendeur nan ?

Du coup, j’avais peur aussi du côté répétitif du jeu… tailler du zombie ça va un temps, mais au bout d’un moment ça risque d’être usant non ? Et bien dans sa folie, Suda 51 nous a réservé des surprises. Entre une tronçonneuse qui évolue au fil de l’histoire, des mini-jeux et un humour parfois lourd mais assumé, Lollipop Chainsaw est loin de vous ennuyer. En tous cas, frapper un poulet géant et moissonner des zombies, je ne m’y attendais pas.
Mais dans toutes ces petites surprises certaines sont plus irritantes que sympa… Raaaah foutu baseball de mes deux !!!

Au niveau de la bande son, les surprises sont aussi nombreuses, pour la musique en tous cas. De styles variées et donnant un ton à chaque niveau (qui sera aussi défini par son boss et son décor) elles évitent de tomber dans la routine.
Pour ce qui est des bruitages par contre, c’est moins surprenant, heureusement que les dialogues entre Juliet et Nick (son copain porte-clés) viennent rajouter un peu de variété au milieu de ces coups de tronçonneuse et beuglements de chair morte agrémentés de scintillements.

L’un des gros points faibles du jeu se situe dans son moteur graphique. Cependant, si les décors et les monstres sont loin d’être magnifiques, la direction artistique rattrape un peu ces défaut avec une palette de couleurs vives, des détails bien marrants, des effets de contours et de trames et des effets visuels dynamiques. Vous imaginiez une série de décapitations avec un fond étoilé et un arc en ciel vous ? De plus, je ne sais pas ce que met Juliet dans sa machine mais elle ne cesse de cracher étoiles, coeurs et arc en ciel dans tous les sens.

Je reproche aussi à la blondinette de ne pas toujours se laisser faire. Elle est un peu rigide et mollassonne, du coup les combos ne sortent pas toujours comme on veut. Ajoutez à cela une caméra capricieuse et certains passages deviennent moins marrants.
Un mauvais point aussi aux menus qui, si ils sont jolis avec leurs illustrations, ne sont pas du tout pratiques. Devoir se taper une série de listes pour voir des éléments qu’on vient tout juste d’y débloquer n’a rien de séduisant, idem, changer de tenue durant une partie n’a rien de facile. Bref, perfectible.

Le jeu se finit assez rapidement (moins de 8 heures) mais la rejouabilité est présente pour peu qu’on veuille péter des scores (plus on trucide avec classe et à la chaîne plus on marque de points par exemple) en local, et dans ce cas c’est le papa de Juliet qui sert de référence, ou sur un leaderboard en ligne avec de sacrés furieux en tête.

Il y a aussi l’aspect collection. Durant la partie, les zombies liquidés cracheront des pièces d’or et de platines, ainsi que certains éléments du décor. Les premières sont intéressantes pour débloquer des combos, des coups avec Nick et améliorer les capacités de notre danseuse en jupette.
Les secondes, plus rares, permettront d’acheter des images, des musiques mais surtout des tenues, pleins de tenues, de plus en plus affriolantes (ex : un maillot de bain, classique) ou référencées (ex : la tenue de Shiro dans Deadman Wonderland ou des lycéennes dans Highschool of the Dead, bien vu !) 

Ah, je n’ai pas parlé du scénario… Un vilain pas beau qui veut se venger parce que c’est un paria, alors boum, incantation et re-boum pleins de zombies avec des boss bien marrants pour diriger tout ça.
Woé c’est tout, mais ça suffit pour aller fendre du zombie dans la joie et la bonne humeur avec des combos à base de tartes avec les pompons et de coups à la tronconneuse.

Bon alors, au final Lollipop Chainsaw est un bon jeu oui ou merde ? J’ai envie de dire : Putain oui !
Bien qu’il ait des défauts qui sont impardonnables surtout à notre époque, c’est un jeu carrément barré, bourré d’idées et sacrément fun ! Il n’y a guère que le mini-jeu de baseball qui me gonfle mais ce jeu m’amuse et c’est un peu le but d’un jeu non ?
Juliet est le parfait stéréotype de la cheerleader un peu cruche mais elle est entourée de personnages foufous (beaucoup sont de sa famille) qui la rendent attachante.
La bande son entraînante et loin d’être chiante est aussi un gros plus !
Onechanbara peut aller se rhabiller ! (il fallait que je la fasse)