Albator, Corsaire de l’espace . Space’s scarface

Instant confession : Je n’étais pas assidu quand Albator passait à la télé, je n’en fait pas non plus ma religion, mais quand Albator Corsaire de l’espace était annoncé dans mon cinéma, il fallait que j’aille le voir, je voulais le voir ! Mais vraiment hein !!

Et puis… mon cinéma ne l’a pas diffusé, malgré les affiches et la promo… SALAUD ! Tu oses me tromper avec La reine des neiges ou Le manoir magique ! Et bah quoi ? Les trentenaires n’ont pas le droit à leur dessin animé de Noël c’est ça ? Sale fils de <et c’est à ce moment précis que je lancerai le générique si ma critique était au format vidéo>

Bref, on finit quand même dans une salle qui le projette (et c’est incroyable qu’il soit encore à l’affiche pour une seconde semaine) et je redoutais la VF mais pour le coup j’étais agréablement surpris. Le doublage est convaincant, les doubleurs se sont investis dans les rôles et ça se sent.

Visuellement, Albator Corsaire de l’espace est réussi. Qu’on soit dans l’espace ou dans des intérieurs, les plans sont beaux et le travail sur les lumières sympathiques. Toutefois, les personnages secondaires (et je ne parle même pas des « figurants ») bénéficient de moins de détails que les principaux, autant visuellement que dans l’animation qui aura un rendu moins naturel.

L’histoire est construite de manière à ce que ceux qui ne connaissent pas le capitaine et son équipage (ou ceux qui ont oublié) ne soient pas perdus. Je ne saurais pas dire en revanche si les fans de l’époque retrouvent la figure emblématique qu’ils ont connu il y a 20 ans.

Si la quête principale permet de mettre en avant de grands moments de bravoure, des retournements de vestes de (al)bâtard, elle soulève aussi des questions qui ne trouveront pas de vraies réponses dans le film. Pour certaines cela permet au spectateur de se les poser et de réfléchir sur certains points comme la manière dont on nous présente les choses dans notre société médiatisée par exemple. Pour d’autres questions, on a envie que le film aille plus loin pour les approfondir.

Albator n’est pas la grosse claque promise mais il est mon film de fin d’année. Alors qu’il aurait pu passer un mythe au broyeur, il a su, je pense, rester cohérent avec ses origines. Bon, la fibre nostalgique y est certainement pour quelque chose mais je suis content de voir que le capitaine a gardé son charisme en 3D. Je vais sûrement profiter de la ré-édition du manga pour me faire la série : 5 tomes à la base, l’intégrale est un gros one-shot de plus de 1000 pages (chez Kana)