Halo Reach – Critique

Je ne présente plus la série Halo donc Reach est la préquelle. Je vous rappelle aussi que vous trouverez un article concernant l’édition collector ICI.

Halo Reach signe ici une renaissance et une fin et cela est plus tôt pas mal mené. Tout d’abord une fin mais pour le développeur puisqu’avec cet épisode Bungie nous tire sa révérence avec un opus bien réglé. On va voir ici pourquoi.

Halo Reach

La renaissance c’est du côté graphique que cela se passe. Après un moteur poussif sur Halo 3 réutilisé avec un cache-misère (le filtre vision nocturne) dans Halo 3 ODST Bungie a remis à  plat le moteur. Halo retrouve une nouvelle jeunesse : des univers plus détaillés, des effets de lumière et de particules plus convaincants et des personnages beaucoup mieux modélisés et diversifiés.

Cependant graphiquement le jeu reste en dessous de ce qui se fait aujourd’hui sur les consoles HD. Ceci est en partie dû à  l’univers de Halo qui propose une approche des architectures très géométrique et rude. Mais ceux qui connaissent Halo le savent, le jeu ne mise pas que sur son moteur graphique qui, s’il n’est pas prêt à  rivaliser avec les cadors actuels, reste cohérent d’un bout à  l’autre du jeu et propose une expérience graphique aussi agréable en solo qu’en multijoueurs. On notera toutefois de rares ralentissements en solo.

Au niveau sonore, le jeu nous gratifie d’une bande son aussi bonne que les épisodes précédents, dans la même veine, forte de ses thèmes épiques. Pour les bruitages en revanche mon constat est mitigé. Le bruit des armes est certes plus propre mais pour les environnements, les bruitages ne sont pas toujours très riches.

Point de vue gameplay et maniabilité, le jeu rend honneur à  la série avec une maniabilité déroutante pour les néophyte mais trés agréable et maniable pour un FPS console. On s’y fait assez vite ou on reprend ses marques avec bonheur.
Le joueur possède, comme dans Halo 3, la possibilité d’utiliser un objet utile : bouclier, jetpack, sprint etc… Mais contrairement à  l’épisode précédent, il n’est pas utilisable une unique fois, il faudra juste attendre qu’il se recharge si on l’utilise à  fond. Du coup on n’a plus peur de l’utiliser au mauvais moment et cela permet de rendre les affrontements (solo ou multi) plus dynamiques.

Halo Reach
– Et hop ! Un méga prout pour leur en mettre plein la vue… –

Au delà  de l’aspect technique, Halo est un univers riche et Halo Reach un pan de l’histoire de la saga fortement attendu. Là  où la tâche est délicate, c’est que la fin est connue avant même de commencer le jeu et histoire de nous le rappeler, l’aventure commence par une image de la fin : la planète Reach est tombée face aux Covenants. Inutile de dire que j’attendais avec une certaine appréhension cet épisode de l’histoire de Halo.

Halo 3 ODST avait pris comme parti de découper la narration suivant les différents points de vues de chaque membre de l’équipe de marines perdus dans la ville de New Mambasa. Dans Halo Reach nous retrouvons une narration plus classique avec le point de vue unique du joueur. Avant même de lancer la campagne solo nous sommes invité à  choisir le sexe de notre Spartan, son insigne, ses couleurs et quelques pièces d’armures car oui, ce sera notre aventure et non celle d’un guerrier sans visage.
Dans Halo Reach le joueur n’est pas seul. Il intègre l’équipe Noble (prononcez nobeul ça fait plus classe) qu’on apprendra progressivement à  connaître et à  apprécier plus ou moins chaque membre.

Plus l’aventure avance et plus les Covenants gagnent du terrain et c’est là  que le scénario tape juste. La situation est désespérée pourtant on fera preuve de coups d’éclats, on espère même que nous allons changer le cours de l’histoire. Les moments sont épiques, les moments de gloire nous font plaisir et sont renforcés par les thèmes musicaux.
Mais nous sommes vite rattrapé par la réalité qui nous retombe sur le coin de la gueule comme un direct du droit d’une Brute : Reach est envahie et ce n’est pas les exploits de la Team Noble qui retiendront la puissance de feu des envahisseurs.
Halo Reach joue avec nous comme avec un yoyo, on navigue entre fierté et déprime et on en redemande, fier comme un Spartan on ne se laisse pas abattre alors que les pertes sont lourdes.

Jusqu’au bout, même aprés le générique de fin on se bat jusqu’à  revenir à  la première image du jeu : mort et désolation.

Bungie nous signe là  un jeu qui me fait penser à  l’histoire qu’ils ont vécu avec les joueurs. Durant le générique de fin, ils nous livrent déjà  une lettre adressée aux joueurs de Halo, les remerciant. Reach est tombée, Bungie nous a quitté (pour la série Halo hein… je le rapelle). Quant au discours final du jeu, comment ne pas le rapprocher avec le studio ? Bon tout le monde n’a pas joué ou fini le jeu donc je vais briévement résumer : Reach est tombée, les Covenants l’ont abandonnée ne laissant que mort et désolation. La voix OFF qui conclue le jeu nous dit que la fin est bâtie sur l’espoir et le courage, le notre, et que grâce à  ça, Reach pourra être rebâtie et sera encore plus forte. Vous me prendrez peut-être pour plus barjot que je ne le suis mais derrière ce speach j’y ai lu une déclaration d’amour (ouiiii les grand mots tout de suite) de Bungie envers les joueurs. L’aventure Halo est finie entre nous mais grâce à  ce que les joueurs leur ont apporté, Bungie se construira un nouveau morceau d’histoire.

Halo Reach
– On nous avait dit que les têtes allaient tomber ? –

Halo ce n’est pas qu’une campagne solo, c’est aussi du multijoueurs qui a su se créer une vraie communauté sur la console de Microsoft. Et encore une fois Bungie fait fort. La campagne est jouable en coop locale mais aussi en ligne, un moyen de se plonger dans l’histoire de Reach entre potes.

Mais ce n’est rien face à  ce qui nous attend. Le mode multijoueurs propose une pléthore de type de parties : deathmatch classique ou par équipes (4 contre 4 ou 8 contre 8), capture du drapeau, swat, chasse aux crânes, chasse aux zombies, baptème du feu, invasion, course,… et j’en oublie.
Histoire que l’expérience puisse être prolongée, le jeu intègre Forge, un éditeur de niveau permettant aux joueurs de créer des maps ou même des puzzles. Je suis tombé sur un mod nommé Saw dans lequel il fallait atteindre la sortie en faisant attention de ne pas tomber dans des pièges mortels. Sympa quoi. Bon, il y aura aussi de la merde mais bon, le jeu possède un navigateur et faire un tour dans les maps/vidéos/captures d’écrans les plus recommandées permettra de passer à  côté de nombreuses bouzes.

Pour continuer dans l’addiction, le jeu intègre un système de points d’expérience servant aussi de crédits. On les accumule donc, débloquant de nouvelles pièces d’armures qui ne servent à  rien mais qui donnent envie pour que notre armure soit la plus classe possible. Addictif.
Je regrette que parfois les équipes ne soient pas toujours bien équilibrées, il est fréquent qu’une brochette de lieutenants colonels (les hauts gradés) se retrouvent face aux bleus. Alors si cela peut se comprendre quand on est avec des potes puisque l’ordinateur cherche à  nous regrouper, je le comprend moins quand je joue seul parce les copains sont des couches tôt (le prenez pas mal hein ^_^ »). Mais même quand je me fait botter le cul royalement, j’y reviens… Par masochisme, pour engrainer les points ? Je ne sais pas trop.

Je ne suis pas un gros consommateur de jeu en ligne mais la simplicité pour rentrer dans une partie et le fait qu’il ne s’agisse pas d’un bouffe temps (pas comme WOW en gros) sont un plus pour moi. Bon, ça peut vite le devenir (un bouffe temps) mais ça c’est mon problème :P
Pour conclure sur le mode multijoueurs, je dirais qu’une mode est née sur le réseau : des joueurs nous chient dessus… Bon c’est très imagé mais en gros il viennent s’accroupir sur notre cadavre alors qu’ils viennent juste de nous refroidir… frustrant.

Halo Reach
– A la bouffe !!!. –

Pour conclure je dirais que si techniquement Halo Reach n’est clairement pas une référence, il l’est en terme de gameplay car il est bien calibré et l’expérience qu’il fournit est de bonne qualité. Le scénario n’est pas phénoménal, la fin est connue mais la narration et la mise en scène sont réussies et font de Halo Reach un jeu prenant et cohérent dans la saga.
A cela se rajoute un mode multijoueurs accessible et varié autour duquel il est sympa de se retrouver entre potes en local ou sur le Xbox Live ou même les deux (plusieurs potes sur une console qui jouent en ligne). Halo Reach vaut le détour et Bungie nous livre un dernier épisode réussi qui je l’espère durera un bon moment sur le Live.
En tout cas le jeu vaut suffisamment le coup pour que je vous gratifie encore une fois d’une note à  rallonge XD

Point noir à  souligner : le jeu n’est pas sorti depuis très longtemps et un pack de cartes et déjà  annoncé. Il ne sera probablement pas le seul, sûrement proposé à  800 MS Points si ce n’est pas 1200. Bref, ils profitent du fait que la série soit suivie pour prendre les joueurs pour des vaches à  lait. Si cela avait été annoncé fin 2010 pour début 2011 je n’aurais pas percuté, c’est dans l’histoire de Halo de proposer des cartes supplémentaires, mais l’annonce tombe vraiment tôt après la sortie du jeu. Dommage.

Halo Reach
– Toute pourrie ta critique et trop longue ! Et BIM dans ton cul !!! –

2 commentaires

  • Chouette test, je crois que ce jeu m’a fait aimer Halo. Du coup en jouant à Anniversary j’étais déçue du fait que l’on doive incarner quelqu’un, la personnalisation de notre dude m’avait super plus. Je crois que j’ai déjà envie de me le refaire ♥

  • Pour le coup, dans les 3 Halo et le spin off ODST tu incarnes des personnages prédéfinis (sauf en multi évidemment). Dans Halo 4 on repart aussi avec Chief, donc si tu veux vraiment incarner TON dude, il va te refalloir rejouer à Reach ^^ »