Chappie . Briareos’ reboot

Blomkamp revient au cinéma avec CHAPPiE, plus proche de District 9 que de Elysium. J’ai bien aimé ses précédents films, et j’avais hâte d’aller voir celui-ci, ce qui est à double tranchant, plus l’attente est grande plus les chances d’être déçu sont importantes.

Petite parenthèse avant de commencer, le gaillard à annoncé qu’il travaillait sur le prochain épisode de Alien, je suis curieux de voir ça !

Comme je l’ai annoncé, CHAPPiE est plus proche de District 9. Le long métrage commence de la même manière : une interview télévisuelle et des plans de reportage. Les médias sont moins importants mais seront présents tout le long, servant parfois de narrateur et de point de vue.

Toujours comme son grand frère, le long métrage met en avant la peur et l’incompréhension de celui qu’on ne connaît pas, de celui qui pense différemment. Et cette fois-ci, si c’est le corps qui engendre la peur, c’est surtout les différentes manières de penser qui engendrent la plus grande frayeur. Une machine peut-elle penser ? En a-t-elle le droit ? Comment savoir qui de la machine ou de l’humain pense le mieux pour protéger les autres ? Qui est le monstre ?

Dans le développement des personnages, de leur manière de voir les choses, de ressentir, j’ai encore retrouver des influences du côté des œuvres japonaises comme Ghost in the Shell mais surtout Appleseed. En voyant Chappie et ses deux oreilles mobiles qui dévoilent son état d’esprit et le rendent si vivant, je ne peux pas m’empêcher de penser à Briareos, bon, certes avec des kilos en moins, mais quand même ^^

Les acteurs sont aussi bien pensés, Blomkamp n’aura pas fait appel à Sharlto Copley cette fois-ci, enfin pas physiquement, il donne quand même sa voix et ses mouvements à Chappie. On découvrira cependant un Hugh Jackman étonnant, avec une coupe de merde, certes, mais impressionnant, surtout vers la fin du film où le personnage se dévoile complètement.

On passera outre le papa de Chappie, Dev Patel, qui ne joue pas vraiment le personnage le plus intéressant, ni celui de Sigourney Weaver qui nous donne le minimum syndical. Le petit robot sera pendant un moment en compagnie avec un duo improbable mais bien trouvé : Yo-landi et Ninja du groupe Die Antwoord. La relation du trio et pour moi la plus importante de tout le film et donnera naissance à un Chappie touchant.

La réalisation est classique, c’est du Blomkamp, on reconnaît sa patte facilement, l’histoire ne réserve pas trop de surprise mais est bien racontée. Bref, CHAPPiE m’a plu. Il n’est pas sans défauts, mais j’ai aimé son discours, ses influences et voir Chappie grandir.

Ce serait intéressant que dans un prochain film le réalisateur prenne un peu plus de risques en changeant d’univers. Mais bon, son style devrait bien coller avec le prochain, Alien, et il ne devrait pas faire trop de folies sur celui-ci. Il sera attendu au tournant, ce n’est clairement pas le film sur lequel il faudra tester des choses mais plutôt affiner ce qu’il sait faire. À suivre.