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Interstellar . 5555

Interstellar

Nolan est de retour dans les salles de cinéma et met de côté le super détective masqué. Aujourd’hui il tourne la tête vers les étoiles et dans sa folie des grandeurs va tenter de nous y perdre. Un casting renouvelé, un teaser minimaliste et réussi (que je vous mets un peu plus bas) me mettaient l’eau à la bouche. J’étais fou de rage quand seulement quelques jours avant sa sortie, on m’impose une bande annonce remplie de révélations et d’images que j’aurais préféré découvrir durant le film. Passer d’un teaser magnifique à une bande annonce putassière, ça m’énerve, mais coup de bol, je ne l’ai vu qu’une fois et mon envie de voir Interstellar étaient toujours là.

Le film se déroule en 4 actes, le premier nous présente l’approche d’une fin du monde lente, prévue et d’autant plus redoutable et effrayante, le second nous donne l’espoir d’une solution, le troisième nous fait voyager et le dernier… Le dernier, je reviendrais un peu dessus sans rien vous dévoiler évidemment (´・ω・`)

La première partie est proche de ses personnages, leur relation est claire, bien travaillée et nous offre un cadre serré, familial. Alors que le film avance nous découvrons un nouveau point de vue, l’horizon s’ouvre et va nous faire perdre la tête dans un troisième acte aux visuels grandioses.

Interstellar

Ménage de printemps

Malheureusement, dans ces nouvelles parties apparaissent des personnages moins travaillés, celui de Anne Hathaway qui prend de l’importance par sa présence en est le parfait exemple. J’ai eu du mal à vraiment définir ses liens et ses sentiments pour tels et tels personnages ainsi que ses motivations, ce qui fait que lors d’un des dialogues du film, je n’ai pas pu m’empêcher de voir l’étiquette “cruche“ sur sa tête. Dommage mais pas dramatique.

En effet la narration n’est pas mauvaise et finalement les personnages et leurs envies ne sont pas au cœur du discours du film, il veut nous faire voir plus loin, penser plus grand et je ne l’ai pourtant pas trouvé trop prétentieux. Oui “trop“ parce que pour moi, un film qui cible “l’humanité“ l’est forcément un peu. Bon par contre on pourra dire que par moment le film se donne de grands airs scientifiques en parlant de théories, avec des termes et des formules compliqués sur un tableau noir, mais il ne s’appuie pas trop (longtemps) dessus, juste assez pour permettre de passer d’un acte à un autre.

Interstellar - Murphy & Cooper / Mackenzie Foy & Matthew McConaughey

Tu vas moins faire la maligne quand je te dirais qu’il faut pousser…

J’ai lu à droite et à gauche que beaucoup reprochaient à Nolan de ne pas être suffisamment réaliste scientifiquement. Et alors ? Il fait un film, un divertissement, pas une thèse. De mon point de vue de spectateur lambda et peu diplômé, cela ne me dérange pas, tout cela est bien mis en scène et sert la narration sans paraître ridicule. Encore mieux, je pense qu’il en a bien conscience et nous le fait comprendre dans le dernier acte. Il y a pris de très grandes libertés, son objectif étant de conclure de manière simple son film en utilisant les graines qu’il aura semé dès les premières minutes de son long métrage. C’est peut-être un peu trop simple certes, avec un poil trop de bons sentiments, mais c’est efficace.

Au final, on a ici un film agréable, avec de très belles images mais ce n’est pas le meilleurs film de Nolan. Il est en tout cas très appréciable de voir qu’il a renouvelé son éventail d’acteurs mais un peu dommage que seuls les personnages développés dans le premier acte soit bien écris, il manque quelque chose aux protagonistes qui interviennent un peu plus tard. J’ai forcément envie de le comparer à Gravity, pour faire court, je préfère Interstellar. Bref, j’ai passé un bon moment et je n’ai pas vu passer les 3 heures que le film a au compteur :)

Interstellar - Tom, Cooper & Murphy / Timothée Chalamet, Matthew McConaughey & Mackenzie Foy

La vache, ils sont compliqués les jouets Kinder Surprise maintenant !

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