Life is Strange . Dontnod Who !
Quand je lisais des avis sur Life is Strange (rapides hein, je ne voulais pas être spoilé ^^’), je ne suis jamais tombé sur un avis mitigé. Apparemment, soit on l’aime, soit on ne l’aime pas. J’avais attendu avant de m’y mettre, je voulais voir si une édition physique allait sortir, et j’ai bien fait !
Arrivage du jour : Life is strange sur @XboxFR o/#LiS @SquareEnixFR pic.twitter.com/tAkR49tOPo
— Taka (@Taka_Blog) January 21, 2016
Du coup, je me suis pris l’édition limitée avec sa bande son, très chouette, en format CD (♥ ; c’est con mais je préfère avoir l’objet en mains plutôt qu’un code de téléchargement) et un artbook rachitique que j’ai regardé après avoir terminé le jeu. Je regrette son format, il aurait clairement mérité d’être un poil plus grand et de reprendre un aspect de cahier, pour retrouver l’idée du journal intime de Max, plutôt que celui d’un bouquin promotionnel. La couverture est quand même cartonnée, certes, ça fait rigide et qualitatif, mais il aurait suffit de pas grand chose pour ce ça devienne un bouquin plus sympa à feuilleter (et pas forcément plus cher à produire je pense)
Mais je m’étend sur les goodies, alors, qu’ai-je pensé du jeu ?
Visuellement, on ne peut pas dire que le moteur graphique soit un monstre de performance et de détails. Toutefois, l’aspect visuel est rattrapé par une direction artistique qui choisit des palettes de couleurs colorées et douces ainsi que des textures avec un aspect de peinture. Quand la pluie tombe sur les personnages, on dirait que quelqu’un donne des petites touches supplémentaires au pinceau. Bref, visuellement, Life is Strange a son petit cachet et c’est plutôt joli.
Le personnage de Max fait de la photo et les développeurs ont eu la bonne idée de jouer là-dessus en utilisant la profondeur de champ et pour quelques plans presque fixes qui sont présents uniquement pour l’aspect visuel : un coucher de soleil avec un élément à contre-jour, un paysage, un portrait, … Comme pour Remember Me, la direction artistique de DONTNOD est cohérente et compense la faiblesse du moteur graphique.
J’ai déjà brièvement parlé de la bande son du jeu. Elle est composée en partie de morceaux originaux et d’autres choisis dont un que j’aime tout particulièrement (The sense of me… Non vraiment, allez l’écouter). Parfois discrète, parfois plus présente, la musique est toujours bien choisie, collera parfaitement à l’ambiance et participe même beaucoup à l’atmosphère qui se dégage des scènes et du jeu en général.
Niveau histoire, globalement on flotte dans un nuage de clichés avec des personnages stéréotypés qui évoluent dans un scénario assez classique. C’est simple, j’ai senti l’arrivée de certains dénouements et retournements de situations à des kilomètres. Toutefois, le jeu réserve des surprises, ses personnages, bien que stéréotypés, sont bien écrits et réservent leurs surprises si on gratte un peu pour en savoir plus et la narration est bien foutue. Bref pleins de petites choses qui font que j’ai quand même accroché.
Encore mieux, la notion de choix est très présente dans ce type de jeu épisodique (The wolf among us, The walking dead, …) mais on ne peut habituellement constater les différences suite à des choix différents qu’en rejouant un chapitre, c’est frustrant. Ici, le fait que Max puisse remonter dans le temps permet de constater en direct les différents conséquences à court termes des choix effectués. Il est donc possible de revenir sur ses choix jusqu’à trouver une solution qui nous convienne vraiment ou grappiller des informations qui pourraient s’avérer utiles par la suite.
En revanche, le voyage temporel est intéressant mais c’est vite casse gueule. Cela ne m’avait pas frappé quand je jouais, mais avec le recul le pouvoir de Max génère un nombre fou d’incohérences. Et maintenant que je le sais ? Baaah sincèrement, je m’en fous quand même. J’ai été pris dans l’histoire et je vais probablement la refaire en ayant une approche plus égoïste (j’avais essayé d’aider le plus de personnes possibles) et voir ce qui en ressort. Quand je l’ai terminé, je voulais y retourner directement ^^’
Life is Strange est bourré de clins d’œil et d’influences, je ne les ai certainement pas toutes relevées, en tous cas en jouant, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à Twin Peaks, mais surtout à Donnie Darko. Ce film a une atmosphère particulière, la bande son est aussi réussie et il traite globalement du même sujet. Je l’aime beaucoup et vous le recommande chaudement. Si vous ne l’avez pas vu, foncez ! (Mais évitez sa suite, c’est un étron impressionnant)
Le jeu aborde pas mal de sujets parfois assez durs et n’hésite pas y aller franchement sans être vulgaire/racoleur, c’est cool. Un message est d’ailleurs diffusé dans les menus du jeu pour ceux qui se sentent concernés par certains points, leur proposant de se rendre sur une page listant des services d’aides par pays. Je trouve l’initiative simple mais intéressante.
Bref, Life is Strange c’est un gros oui ! Il a beau avoir des incohérences, des problèmes de rythme parfois, je l’ai pourtant bien aimé. C’est le second jeu du studio DONTNOD et encore une fois je suis conquis =)
Ah, tu fais référence à Twin Peaks ! Pour ma part, je trouve que l’intrigue y ressemble beaucoup ; le fait d’incarner une étudiante et de devoir faire des enquêtes. Ce jeu est cool.