Souvenirs de Marnie . Un dernier Ghibli et puis au lit

Souvenirs de Marnie (Omoide no Mānī)

Ce début d’année voit arriver la dernière production Ghibli, Souvenirs de Marnie (Omoide no Marnie). Après ce film, le studio rentrerait dans une période de pause durant laquelle il ne travaillera plus sur des longs métrages. D’un avis personnel, je pense que Ghibli ne s’est pas préparé au départ à la retraite de Myazaki Hayao et se reposait encore trop dessus.

Bref, j’avais peu entendu parlé de ce dernier film d’animation, en même temps, j’essaie de moins m’intéresser aux bandes annonces, j’en ai marre de me faire spoiler, mais le peu que j’en avais lu ou entendu n’était pas engageant. Mais bon, se faire sa propre opinion reste le mieux à faire.

Souvenirs de Marnie raconte l’histoire d’une collégienne asthmatique et renfermée qui va passer quelques temps à la campagne, chez des membres de sa famille qu’elle ne connaît presque pas, profiter de l’air pur pour se soigner. Un départ classique, propice à la dépression et/ou à l’ouverture sur soi.

Classique c’est un peu ce que je reproche à ce film. Autant dans sa narration que dans son animation. Tout est propre, c’est joliment fait, plutôt bien raconté, surtout la seconde partie du film, mais pour le coup, il n’y a pas la petite étincelle de magie. Certes, ce n’est pas vraiment le but du long métrage mais j’ai senti comme la volonté très forte de coller au cahier des charges de Ghibli et… bah c’est tout, le film ne dégage pas quelque chose qui lui est propre, il est… classique. C’est encore plus étonnant que le réalisateur, Hiromasa Yonebayashi, nous a pondu un magnifique Arrietty le petit monde des chapardeurs quatre ans plus tôt.

Souvenirs de Marnie (Omoide no Mānī) - 02

Récolte de champis pour la soirée.

Anna, le personnage principale, est déprimant, calme. Il est difficile de s’attacher à elle, d’éprouver de l’empathie. Cela rend d’ailleurs la premier partie du film ennuyeuse et difficile à aborder. Mais heureusement, plus le film avance, plus on commence à en apprendre d’avantage et le dernier acte arrive à être émouvant, un joli tour de force quand on a du mal à se lier au protagoniste central.

Heureusement, Marnie arrive pour redynamiser un peu le film avec son caractère radicalement différent, elle ouvre un peu Anna qui commence progressivement à devenir intéressante. Après je ne connais pas le livre d’origine, peut-être le réalisateur à voulu coller au rythme du bouquin, mais si c’est le cas, cela ne fonctionne pas, le spectateur se perd dans le premier chapitre.

Souvenirs de Marnie n’est pas le plus réussi des studios mais il n’est pas aussi mauvais que ce que j’avais pu en lire. Il est beau, intimiste, la narration est jolie, mais la première partie traîne en longueur surtout pour nous présenter une situation mainte fois mise en image dans l’animation japonaise (enfant renfermé, le grand air qui soigne tout, famille mé-connue…). J’espère que la pause que Ghibli opère dans le film d’animation leur sera bénéfique.

Souvenirs de Marnie (Omoide no Mānī) - 03

Et là tu vois, c’est quand j’avais rasé mon chat.

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