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Japon 2014 . Rewind

Ça fait plus de deux mois que nous sommes rentrés du Japon, deux mois que je n’ai pas vu passer, deux mois que je me dis que je dois vous en reparler. J’ai encore au moins trois articles à venir après celui-ci, j’ai bon espoir d’y arriver avant la fin de l’année !

Au passage, j’ai inauguré la rubrique des ″Carnets de Voyageurs″ sur le site Little Big Tokyo donc si vous voulez lire d’autres regards sur ce pays, c’est à surveiller ;)

Afin d’éviter de partir dans tous les sens, je vais essayer d’aborder ce retour en arrière par différentes clés d’entrées.

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Les Japonais

« Irasshaimase-eeeeee ! » Partout où vous allez, vous l’entendez et sous différentes intonations pour vous accueillir. Au début on a envie de répondre et au fur et à mesure, on n’y prête presque plus attention. C’est quoi ? C’est un parfait exemple du Japonais en milieu social selon moi.

Derrière cette interpellation qui nous accueille, on sent un certain automatisme, un masque. Pourquoi ? Certainement par un souci d’être accueillant, bien vu, on est dans un commerce, certains devraient en prendre de la graine :P mais ça ne s’arrête pas à ça. Plus discrètement, moins tape à l’œil et moins auditif, j’ai tendance à voir le Japonais avec ce masque social.

Il va réfléchir à ce qu’il va dire, pour ne pas blesser, être courtois. On ne l’entendra pas, ou peu, dire de mal de ce qui nous entoure, en tout cas pas à un touriste. C’est là où je me pose la question : Aime-t-il vraiment autant son pays ou est-il un peu (beaucoup ?) hypocrite ? Sûrement un peu des deux.

Le Japonais manque donc un peu de spontanéité, pour ma part, j’aime assez, ça donne une ambiance posée, calme et réfléchie, mais dans le fond, à longueur de temps cela peut être pesant. On n’est pas à Disneyland où tout doit être beau et mignon, on est en société, il y a des défauts, on peut en parler quand on aborde le sujet sans forcément râler à tout bout de champ.

Cette spontanéité, je pense qu’elle arrive progressivement au Japon. L’ouverture sur le Monde en est responsable, la curiosité vers l’occident aussi. Osaka est une ville qui se lâche un peu plus, mais on l’a vu en soirée pendant un festival, ça jouait certainement, toutefois les échos que j’ai le confirme. Évidemment, je ne pense pas que cela se fera en quelques années, ni même que cela touchera les campagnes mais les choses changent.

Dans un cercle plus restreint, notre ami Tadashi fait preuve de plus de spontanéité et de sincérité avec nous, c’est ce qui me fait dire, et qui m’a fait prendre conscience, que plus on se lie avec un Japonais, plus sa langue va se délier et les discussions ne peuvent que devenir plus intéressantes. Bref, il y a encore beaucoup de choses à découvrir chez eux.

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L’ambiance

Par rapport à notre premier voyage, l’ambiance qui s’en dégage ne m’a pas paru vraiment différente. Je fais abstraction du fait qu’on a quand même croisé un peu plus de touristes, mais, à part certains qui font beaucoup de bruit, ça ne change pas l’expérience vécue lors du voyage. Je parle évidemment essentiellement du milieu urbain, nous ne sommes pas allés dans la campagne.

Comme je l’ai dis plus haut, le comportement des Japonais donne un climat social plutôt agréable (à mon goût hein). Malgré le monde on ne se sent pas oppressé (sauf quand on croise le contenu de 2 cars de touristes bruyants) ce qui fait qu’on a tendance à partir un peu plus à l’aventure dans les petites ruelles, j’y reviendrai un peu dans un autre article.

Il y a deux grosses tendances qui se dégagent, j’en avais déjà vaguement parlé dans la note du Jour 10. Les lieux hautement touristiques sont chargés de monde, de magasins avec des crieurs pour annoncer les promos et aussi des pièges à touristes, j’y reviens plus bas. Et de l’autre côté, il y a le reste, des quartiers beaucoup plus calmes, des ruelles discrètes, et pourtant, nous ne sommes qu’à quelques pas des coins animés. Le contraste est saisissant, je n’ai pas vu de juste milieu : ça grouille ou c’est calme.

Dans l’ensemble, les rues sont propres. Alors nous sommes allés dans de grandes villes, c’est peut-être différent dans les lieux plus modestes. En tous cas, globalement, c’est clean. Dans certains quartiers il y a bien des poubelles qui n’auront pas été ramassées et qui traînent encore en attendant qu’un camion repasse, évidemment on tombe aussi sur quelques déchets sur les trottoirs et les caniveaux mais il faut relativiser : il y a des distributeurs partout, les rues pourraient ressembler à une décharge ! Bref, de ce côté-ci aussi certains devraient prendre exemple…

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Les paysages

Comme je l’ai dit, notre voyage était principalement urbain. C’est haut, énorme, moderne et pourtant ces monstres de béton et d’acier ont pour voisins des petites bâtisses vieillottes en sursis. Parfois on va tomber sur tout un quartier de petits bâtiments mais combien de temps vont-ils tenir avant de se faire remplacer par du neuf, du grand, du brillant. Certes, il y a plus de danger avec les vieilles bicoques (incendies, effondrements, surtout en cas de séisme) mais elles donnent du charme à des quartiers.

Tous les bâtiments ne cherchent pas à gratter les fesses des nuages, heureusement on peut aussi tomber sur des petits quartiers résidentiels avec des maisons plus modernes mais qui ne manquent pas de charmes, mais je n’en ai pas vu tant que ça en plein centre… woé, comme partout en fait x).

Quand on s’éloigne des points chauds, on va donc tomber sur des quartiers plus résidentiels, plus vieillots puis on va chercher un peu de verdure, à Kyoto c’est plus simple qu’à Tokyo. Je ne parle pas de parcs, mais bel et bien de petites banlieues et c’est cet écart entre la banlieue et le centre qui me donne encore plus envie de partir encore plus à l’aventure.

Le paysage urbain évolue sans cesse, on a vu un magasin devenir un autre en 24 heures, peintures, déco intérieure/extérieure incluse, et ce n’est qu’un exemple. C’est amusant de revenir dans un coin et d’y constater des changements :) (sauf quand c’est un de mes magasins préférés qui est remplacé…) En revanche, le gros point noir de cette mutation constante est l’apparition à tous les coins de rues de Starbeurk ! Certes c’est pratique pour choper du Wifi mais là c’est une invasion indécente, ils sont partout.

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En vrac

Ce qui n’a pas changé et qui me manque à chaque fois que je reviens, ce sont les distributeurs de boissons accessibles partout (et à des prix corrects) et surtout les konbini tout le temps ouverts et eux aussi à des prix corrects. C’est pratique, ça retire un stress. On n’est pas tout le temps à se demander si on a de quoi manger ou si on manque de gel douche par exemple. Si c’est le cas, pas grave, on sort et en 5 minutes on est sûr de trouver un magasin ouvert. Et puis les 100 Yens Shop qui permettent de trouver des fournitures et objets du quotidien pas chers, c’est toujours appréciable.

Je vous parlais des rues qui restent assez propres et c’est aussi grâce aux petits boulots. Je parle des rues mais ce n’est qu’un exemple puisqu’il existe évidemment toutes sortes de jobs. Ce sont des petits boulots, souvent précaires et cumulés, souvent par des jeunes mais aussi par des personnes âgées. Paradoxalement, on voit beaucoup de gens travailler mais aussi pas mal de personnes, des salarymen notamment, ces personnes très identifiables en chemises blanches avec une sacoche, déambuler dans les rues, boire un verre dans un foutu Starbeurk, faire leurs courses alors qu’ils sont censés être au boulot. Étrange.

C’est une destination touristique, avec une barrière linguistique forte, tout n’est pas toujours rose puisque certains vont en profiter. On nous a donné une astuce, un peu tard mais j’en profite pour vous la donner. Quand il y a des rabatteurs, ce n’est pas forcément un bon signe. Dans notre expérience, c’était pour un maid-café (cf le jour 03 à Akihabara), on s’est retrouvé dans une chaîne qui cannibalise le quartier (et d’autres aussi), privilégiant la quantité de cafés (en évinçant par la même occasion la concurrence) à la qualité. Dans ce cas ce n’était pas dramatique, mais quand le rabatteur vous emmène dans un bar et que vous vous retrouvez à devoir payer la compagnie d’une hôtesse, la note est salée. Soyez vigilant et n’hésitez pas à repérer les bonnes adresses ou à demander autour de vous avant.

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On y retourne ?

OH OUIIIII ! PUTAIN DE OUI !

Mais comme vous avez du le comprendre en lisant ces lignes, j’ai envie d’en voir plus, de partir encore plus à l’aventure, faire la connaissance d’autres villes, d’autres paysages, le Japon est tout en hauteur et le paysage va être radicalement différent entre le nord et le sud.

Il y a donc encore beaucoup à découvrir mais pour ça il va falloir se sortir les doigts du fondement pour trouver le temps, un moyen et la motivation pour apprendre les rudiments de la langue quand on saura quand on y retournera. Je n’espère pas devenir bilingue hein, mais être suffisamment à l’aise pour avoir quelques bases et ne pas être muet pour demander un chemin, comprendre et se faire comprendre dans un restaurant pour savoir ce qu’on peut manger, etc.

L’idée c’est vraiment de pouvoir être plus autonomes, ne pas avoir systématiquement recours à de l’anglais parce que déjà ça me met mal à l’aise d’imposer une langue étrangère (c’est pour ça que j’essaie de baragouiner un minimum en japonais pour montrer que j’essaie de faire un effort, j’ai l’impression que c’est souvent bien vu en plus), et aussi parce qu’en s’éloignant des villes touristiques, l’anglais ne sera pas forcément pratiqué (ce qui est déjà le cas à Tokyo et Kyoto remarquez)

Voilà, j’en ai fini avec ce gros compte rendu, je pourrais encore m’étendre d’avantage mais il faut savoir s’arrêter ^^ »
Comme je l’ai dit au début de cet article, j’en ai encore quelques-uns de prévus. En attendant, je vous laisse avec l’avis de Carotte sur ce séjour, rassurez-vous, ce sera moins long que moi x)

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Et madame, elle en pense quoi ?

Petit bilan du ressenti d’une Carotte au Japon.
Bon en arrivant j’étais mitigée je vous avoue tout.
Les étoiles plein les yeux du premier voyage n’étaient plus là et le décallage horaire, la chaleur, les moustiques tigres et le manque de sucre, ont rendu notre début de voyage de noces plutôt difficile.
Tokyo reste une mégalopole immense pour moi et les gens sont bien plus pressés que dans la petite ville de Kyoto (dont je suis amoureuse !)
Même si personne ne vous bousculera, vous sentez bien que tout va à toute allure, il faut qu’on s’écarte des gros quartiers, qu’on se perde un peu pour retrouver l’ambiance que j’aime du Japon.
Par contre gros gros coup de gueule, Starbuck a envahit le Japon, à chaque coin de rue vous avez un café et j’avoue ne plus supporter de m’y rendre. Le café n’est pas bon comme en France, les pâtisseries bourrées de sucre, et les salles sont blindées.
Contrairement à la France, les cafés sont propres et ça reste un vrai bonheur. Personne ne laissera traîner ses déchets sur une table. Et second bonheur, vous êtes dans un café vous pouvez laisser toutes vos affaires posées sur la table et partir aux toilettes, rien ne disparaîtra.
On prend vite cette habitude agréable d’ailleurs.

Concernant le statut de la femme japonaise, je reste très critique à ce sujet. Lorsque nous sommes allés à pieds jusqu’à Odaiba nous sommes passés au milieu d’immeubles d’habitations et n’avons croisés que des mamans.
Il est rare de croiser des hommes s’occupant de leurs enfants ou des femmes en tenue de travail, surtout passé un certain âge.
Leur culture est différente de la nôtre mais pour un pays très en avance sur pleins de choses, l’enfant reste, j’ai l’impression, la priorité de la femme trentenaire.
Après les choses sont en train de changer. Les jeunes japonaises d’Harajuku me laissent penser qu’elles ne souhaitent pas totalement entrer dans l’âge adulte.
Pour les maid cafés, je me dis que ça reste tout de même étrange, trop éxagéré, mais nous ne sommes pas habitués encore une fois.

Ce que j’ai adoré dans ce second voyage par contre ce sont les petites découvertes improbables que nous avons pu faire. L’horloge Ghibli sur l’immeuble de la Nippon TV, le Gundam animé…
Toutes ces choses qui font le Japon moderne, et qui laisse cette part d’enfant dans leur quotidien d’adulte.

Kyoto est toujours aussi beau et le quartier d’Arashiyama toujours aussi magique. Le fait d’être le seul groupe dans certains temples est vraiment agréable, de pouvoir observer la nature au calme, au rythme que l’on souhaite.
Quiétude que j’ai vraiment beaucoup de difficulté à retrouver en France.

Par contre la prochaine fois que nous irons au Japon ne sera pas tout de suite. J’aime beaucoup ce pays mais j’aimerais maintenant découvrir d’autres paysages plus proches de nous, d’autres cultures aussi. Mais je ne renie pas pour autant l’idée de retourner au Japon.
Sur notre troisième voyage, nous serions plus sur la découverte du sud du Japon. On aimerait voir un peu plus Osaka, allez à Hiroshima et découvrir les campagnes japonaises, et pourquoi pas les petites îles du sud, mais pour ça on devra s’atteler à apprendre la langue japonaise pour se débrouiller un minimum.
Ce second voyage fut tout aussi enrichissant que le premier et plus intéressant car nous nous sommes plus centrés sur ce que nous souhaitions vraiment voir tous les deux, c’est-à-dire le Japon moderne lié au monde de l’enfance et nous n’avons vraiment pas été déçu.

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