Pacific Rim . Godziformers

Je n’avais pas beaucoup entendu parlé de Pacific Rim jusqu’à il y a quelques jours et lorsque j’ai commencé à lire des choses dessus, c’était plutôt des avis négatifs. Des gens crachaient déjà sur le film alors qu’il n’était pas sorti. Ils ont du tomber sur un vieux divx de Transformers 3 avec le nom du fichier modifié // trollface //

Bref, je regarde la bande annonce, je ne vois pas trop de têtes que je connais (cool), je vois le nom de Del Toro (re-cool) et j’entend une voix similaire à celle de GladOS (re-re-cool). Bref, je décide d’aller le voir pour savoir si je dois moi aussi lâcher mon glaviot sur la toile ou non.

Après une brève introduction nous résumant un peu la situation, Guillermo Del Toro nous met tout de suite dans l’ambiance. Les monstres sont gros, les robots aussi et les deux types de protagonistes vont gentiment se mettre sur la gueule.
Les combats sont impressionnants, moins pyrotechniques par rapport à certains films avec des machines géantes mais plus physiques.

Visuellement parlant, les Jaegers (les grosses machines) et les Kaijus (les vilaines bêtes) ne réservent pas de grosses surprises. Le réalisateur pourtant habitué aux designs de créatures intéressants nous pond ici le minimum syndical, c’est propre mais je m’attendais à mieux.

Si les personnages ne réservent pas non plus de surprises, ils sont dans l’ensemble bien joués et à part les personnages qui sont là pour essayer de faire rire la galerie, il n’y a pas de personnage trop ridicules, même les Jar Jar Binks ont le droit à leur moment de gloire.

Dans certains passages, les effets visuels ne semblent pas bien aboutis, surtout les décors autour des humains puisque nous sommes en général plus proche et moins dynamique que pendant les combats entre titans. Toutefois, le virtuel se fait oublier pendant les affrontements durant lesquels les géants se livrent à un combat lisible et intense. J’ai particulièrement aimé les passages dans les rues de Hong Kong avec les lumières qui rendent de beaux effets à l’écran.

À noter aussi que la 3D est plutôt chouette, ça ne fait pas de mal de le préciser, et malgré les lunettes, les effets de lumières colorés sont jolis.
Le film dégage de nombreuses inspirations. Déjà, rien que les monstres (GodZilla) et les robots (Transformers) mais visuellement on a le droit à du steampunk, des combinaisons qui ne sont pas sans rappeler celle des gantzers (les combattants du manga Gantz), le casque d’un Daft Punk (ou bien serait-ce inspiré de celui du jeu Haze ?)…

Sinon, je ne comprend pas pourquoi j’ai lu autant de mal à propos du film (j’ai lu un peu de bien aussi hein). Oui, il y a des choses incohérentes (je n’en parlerais pas pour ne pas spoiler) et la fin contient trop de bons sentiments, mais dans l’ensemble le film rempli son contrat : de la bravoure, des combats titanesque qui rendent bien à l’image, une réalisation pas dégueu bien qu’un peu plus d’attention sur les intégration des prises de vues réelles sur les séquences en synthèse aurait été le bienvenue.

Détail amusant, si le premier Kaiju ne s’était pas attaqué à San Francisco mais à New York, je me serais demandé si Del Toro n’avait pas eu envie de faire une suite à Cloverfield ^^

Au final, j’ai passé un bon moment dans la salle obscure, j’ai bien aimé.
En tous cas, Michel Bay peut aller se rhabiller avec Transformers ou alors il va demander à Del Toro comment on fait un film avec des gros monstres et robots sans être ridicule.