Paris Games Week 2013 . L’enfer du décor

Après avoir aimé les deux premières années (cf mes notes pour la version 2011), je n’avais pas pu aller à l’édition 2012 de Paris Games Week. Cette année je me faisais une joie d’y remettre les pieds malgré le fait de me lever à 4h du matin pour choper mon train. J’étais loin d’imaginer qu’en 2 ans les choses avaient à ce point changées.

Cette première note sera une note de mécontentement, je parlerai des jeux que j’ai pu voir et prendre en main dans une note plus positive demain. Oui, cette année PGW avait deux masques…

J’arrive donc un bon quart d’heure avant l’ouverture et je suis impressionné par le monde. Ce qui me frappe en second temps, c’est la population de cette horde : beaucoup plus jeune, mais beaucoup beaucoup plus jeune ! Et à ce moment je n’étais pas encore au courant du problème Call-Off, j’y reviendrai. Attention, je ne veux pas dire qu’ils n’ont pas le droit de venir, au contraire, je constate, c’est tout.

En voyant l’état du troupeau, excité, bruyant, beaucoup prêts à tout pour passer devant autrui, j’ai préféré rester à l’écart en attendant que ça se calme… J’ai attendu 2 heures avant de rentrer, si j’avais encore habité Paris, j’aurais certainement Rage Quit…

Heureusement, tout le monde n’était pas dans ce même état de prédateur comme vous pourrez le voir juste après avec un groupe visiblement ravi d’être ici, mais malheureusement, ce sont les fortes têtes qui se font entendre et qui donnent cette mauvaise impression.

Une fois dans le hall, je continue à être bousculé, chahuté. Comme je ne suis pas encore habitué au boucan des stands avoisinants c’est compliqué de se mettre dans le bain (je suis rentré du côté Xbox One et Ubisoft, la scène Just Dance en frontal… violent). Je fais un tour vite fait pour repérer les lieux, je commence à m’habituer un peu aux bains de foules et au bruit, je me referme sur moi-même (autrement dit, zéro communication avec d’autres passionnés et malheureusement pas de promo du blog…) la journée commence.

Voici deux exemples de populations qui rendent ce genre de manifestations infernales : tout d’abord les resquilleurs, c’est d’ailleurs plus facile pour eux de passer sous les cordes quand ils mesureent 1m20, j’en ai renvoyé quelques uns se faire voir… Puis, il y a les pires, les brutes, qui mangeraient leur chiens et vendraient leur petites sœurs pour passer devant tout le monde et récupérer le plus de choses possibles. Agressifs, irrespectueux, voire violents, ce genre de personnages me rend fou. Un exemple : j’étais dans la file de Wolfenstein, un gars passe à côté et tire sur les cordes et fait tomber les poteaux, juste comme ça parce que pépère était énervé. À cause du monde, parce qu’il n’a pas eu son autocollant gratuit ? Allez savoir… Dans cette même file, un jeune avait mal à la jambe parce qu’il s’était pris un méchant coup un peu plus tôt.

Beaucoup de monde, manque d’espace, manque d’encadrement pour l’entrée, une implantation mal foutue (les gros stands étaient regroupés dans le même coin donc bonjour la surpopulation : PS4, Coca, XboxOne, Call Of, EA/Battlefield et Ubisoft) … L’organisation était clairement ratée. Les animateurs se mettent en quatre pour canaliser les gens et leur faire profiter au max de leur stand, ils ont du courage et arrivent à garder le sourire.

En discutant avec des animateurs, j’ai appris au fur et à mesure que la journée passait ce qui s’était produit dans le nuit et au petit matin. Le soir j’ai vu des vidéos, affligeant. Rappel des faits : Activision offre 500 collectors prestiges de Call of Duty Ghosts aux premiers arrivées. Évidemment ça attire de la foule dès le mardi en fin de journée.

Alors qu’à peu près la moitié est distribuée à la « presse » (je tiens l’info d’une animatrice qui avait le même point de vue que moi sur la situation), la foule s’entasse et s’énerve. Résultat : violences, casse, blessés, situation qui dégénère, intervention de la police, staff submergé… Activision joue dans la cour du buzz merdique et grâce à ce genre d’opération et aux fortes têtes qui mangeraient le chien de Call Of et vendraient le jeu Pokemon de leur sœur avec leur sœur en bonus, le jeu vidéo garde une image sale, une image d’un monde peuplé de gens violents, irrespectueux, immatures. Les médias vont certainement se régaler de cette mauvaise image servie sur un plateau… Merci mais on n’en avait pas besoin…

En tous les cas, dernière une organisation clairement à revoir, il y a quand même des stands qui proposent du contenu et des gens dans l’ensemble agréables pour présenter les jeux. Je ne parle pas de ceux qui mettent l’ambiance sur scène, si l’intention est louable j’ai plutôt tendance à penser que beugler dans un micro et jeter des goodies c’est mettre le feu au poudre, mais ça, c’est l’jeu ma pauv’ Lucette. Non, j’ai vraiment apprécié les efforts fournis par les animateurs de proximité qui nous guident près des jeux, discutent avec les gens qui attendent. Je leur souhaitent bien du courage.

Sinon, je ne vous ai pas parlé de la moquette du salon : assez originale, elle a été réalisée à base de canettes de Coca Zero écrasées… L’irrespect est aussi là : les canettes étaient distribuées gratuitement (en plus d’être un beau coup de pub, c’est pratique quand on a soif) et de nombreuses poubelles étaient disposées partout dans le salon, mais non, c’est tellement plus simple de la jeter par terre… Côté organisation, ça manquait aussi de ce côté là, beaucoup de poubelles dégueulaient après les pauses déjeuners.

Comme promis, demain la note sera plus positive, je la consacrerai au tour que j’ai réalisé dans le salon, aux jeux que j’ai testé ou que j’ai vu, à mon impression sur les nouvelles consoles. Vous aurez aussi droit à plus de photos (et moins de foules ^^)