QTE/08 . Journey

Mes précédents QTE sont souvent négatifs à propos des jeux qui y ont droit. Je vais changer un peu la donne en vous parlant de Journey en attendant que je vous parle de Bioshock Infinite.

ThatGameCompany a sorti une série de 3 jeux téléchargeables sur la console de salon de Sony : flOw, Flower et le petit dernier, Journey. En cherchant un peu ou chez un bon revendeur qui fait un peu d’importation, il est possible de trouver une édition en boîte qui regroupe les 3.

Journey est court, je ne le cache pas. Trop ? huum, dur à dire. Par rapport au prix, oui, ça paraît trop court quand on l’achète seul, mais par rapport à l’expérience non. Je m’explique.

Journey est le voyage d’un être seul qui cherche à rejoindre le sommet d’une montagne pour s’élever. Au cours de son voyage il apprendra des choses sur le monde qui l’entoure et le but de son pélerinage, rencontrera des créatures et éventuellement d’autres pèlerins. Durant les 2 heures de voyage, le monde change et nous fera passer de l’émerveillement de la découverte, à la joie d’être accompagné (par les créatures ou un autre joueur) surtout quand on affronte les intempéries, être proche de l’autre permet de se réchauffer dans la tempête de neige, mais aussi dans la peur et la tristesse.

Le jeu est donc court, mais les sentiments ressentis ne seraient pas aussi intenses s’il avait été plus long. Journey joue au yoyo avec nos sentiments, surtout à la fin, ce qui à mon avis lui donne sa force.

Au hasard de son parcours on peut donc rencontrer quelqu’un, un voyageur incarnant un joueur inconnu quelque part dans le monde. Soit on fait le trajet ensemble, soit on s’abandonne sans émotion. Toujours est-il que lorsque les épreuves sont passées ensemble, qu’on se soutient, qu’on soit guide ou guidé, il est triste de quitter son compagnon d’un instant même si on n’a communiqué que par des piaillements.

La musique est très belle et participe à la création et à l’évolution des sentiments. Visuellement, le jeu propose différentes zones et joue beaucoup sur l’effet de dunes, qu’elles soient de sable ou de neige. L’effet est réussi.

Je comprend que certains n’apprécient pas ce jeu : court, pas de réel but, linéaire et encore faut-il être touché par le voyage.
Pourtant, vous l’avez compris, je l’aime bien. Il me détend et me touche, chaque voyage que j’ai fait a été différent. Le premier, j’étais seul, les 2 suivants, avec un compagnon à partir de la seconde moitié et je n’ai pas l’impression d’avoir fait le même parcours, l’un m’a guidé vite et bien, l’autre m’aura fait découvrir quelques secrets ici et là.

Je referais certainement d’autres voyages, puisque que le jeu n’est pas très chronophage, et peut-être qu’un jour je serai à mon tour un bon guide. Peut-être le vôtre ?